Mes 5 salades sauvages préférées…

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Doucement mais surement, la nature se réveille et je suis enchantée – comme toujours à cette période de l’année – de voir émerger mes salades sauvages préférées !

En ce moment, l’herbe commence à se couvrir de nombreuses petites étoiles blanches : c’est la pâquerette qui se réveille !

Mais il y a aussi le pissenlit, la porcelle, la stellaire, et bien d’autres plantes savoureuses que je ne manquerai pas d’ajouter à mon menu.

Et vous le devriez aussi, car les plantes sauvages sont toutes bien plus riches en vitamines et nutriments que nos légumes actuels, cultivés dans des terres pour la plupart appauvries suite à l’usage des engins lourds, des engrais et autres intrants…

Les plantes sauvages, elles, poussent là où elles l’on choisit, dans la terre qui sera la plus propice à leur développement et surtout : elles ne sont pas biberonnées aux produits chimiques.

Cela implique qu’elles doivent être combatives, et produire leurs propres défenses contre les agresseurs, le plus souvent des insectes.

Ainsi sont-elles également bien plus riches en antioxydants et en principes actifs. Il serait dommage de s’en priver !

Je vous livre donc dans cette nouvelle lettre mes 5 plantes sauvages favorites en ce début de saison pour faire le plein d’énergie !

 

La stellaire (Stellaria media)

La Stellaire est une petite plante herbacée annuelle de la famille des Caryophyllacées, largement répandue dans les régions tempérées du monde entier.

Elle se rencontre quasiment partout, dans les prairies comme dans les terres cultivées, y compris en milieu urbain (parcs de résidences, terrains vagues, etc.).

Pour le botaniste Gérard Ducerf, la présence de la stellaire est positive car elle est synonyme d’une vie microbienne riche et bien portante dans le sol[1] !

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Notre plante s’élève de 10 à 50 centimètres de haut tout au plus et présente un port étalé, avec des tiges ascendantes dotées d’une fine rangée de poils blancs, dont le sens d’orientation change à chaque nœud.

Ses feuilles sont petites opposées deux à deux, ovales à lancéolées et terminées en pointe.

La stellaire est particulièrement facile à reconnaître lorsqu’elle se couvre de ses petites fleurs blanches étoilées.

Ces dernières sont composées de 5 pétales blancs bifides (fendus en deux) presque jusqu’à la base, ce qui donne l’impression à notre œil de compter 10 pétales.

Au stade de jeune pousse, elle n’est pas facile à distinguer du mouron rouge (Lysimachia arvensis) et du mouron bleu (Lysimachia foemina), qui ne sont pas comestibles.

En revanche, vous ne confondrez jamais une plante à fleurs rouges (ou bleues) avec une plante à fleurs blanches.

C’est pourquoi je vous préconise de ne récolter la stellaire que lorsqu’elle est en fleur, surtout si vous débutez en botanique et en cueillette.

 

La cardamine hirsute (Cardamine hirsuta)

Délicate et pleine de surprise… Voici l’une de mes plantes sauvages préférées !

La cardamine hirsute est une petite plante herbacée annuelle appartenant à la famille des Brassicacées (anciennement Crucifères).

Elle se rencontre en particulier dans les terrains humides, de préférence ombragés. Ce peut être dans les bois, comme au pied d’un mur ou d’une haie.

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Elle mesure généralement de 10 à 20 centimètres de hauteur, et se présente sous la forme d’une rosette de feuilles caractéristiques, composées de 5 à 9 lobes arrondis.

Ses tiges sont érigées, minces et velues, d’où son nom commun « hirsute » qui signifie « poilu ». Elles portent des feuilles alternes, plus petites, à lobes plutôt oblongs.

Elle donne de très petites fleurs blanches, composées de 4 pétales disposés en croix.

Comme toute les plantes de sa famille, la cardamine renferme des composés soufrés, excellents pour notre santé, et surtout riches en goût : vous aurez l’impression de déguster du cresson !

Il n’y a pas de risque de confusion de la cardamine avec une plante toxique, mais avec d’autres cardamines, toutes comestibles.

Citons notamment la cardamine des prés, bien plus haute et dotée de fleurs rosées.

Cette dernière est délicieuse également mais attention, elle pourrait bien vous surprendre avec son piquant, plus prononcé que celui de la roquette !

 

Le lamier pourpre (Lamium album)

Présent partout en ce moment, le lamier pourpre est une plante herbacée annuelle de la famille des Lamiacées (menthe, sauge, lavande, etc.), qui mesure entre 10 à 30 cm de haut.

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Il présente une tige robuste et carrée, dont la couleur vire au brun-rouge. Ses feuilles sont opposées, ovales et légèrement échancrées en cœur à la base, avec des bords dentés.

La plante se reconnaît de loin et attire l’œil avec ses petites fleurs purpurines, rassemblées en verticilles dense au sommet de la tige.

Ces dernières suffisent à faire la différence entre le lamier pourpre et son cousin le lamier blanc (Lamium album), surnommé à tort « ortie blanche ».

Les deux espèces sont parfaitement comestibles et délicieuses en salade, ou même cuites dans des poêlées, des gratins, des quiches, etc.

Les feuilles de lamier ont parfois tendance (selon les plants et les milieux), à développer un léger arôme appréciable de champignon !

 

La capselle bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris)

Comme la cardamine, la capselle est une plante annuelle de la famille des Brassicacées.

Elle se rencontre fréquemment dans les parcs et jardins en milieu urbains, mais aussi en bords de chemins, dans les talus, etc.

Elle émerge tout d’abord sous la forme d’une rosette de feuilles profondément découpées, en lobes plus ou moins aigües, rappelant la forme des feuilles de pissenlit.

Cependant, elle se reconnaît à ses tiges dressées, portant quasiment toute l’année de nombreux petits fruits caractéristiques en forme de cœur, la rendant impossible à confondre !

Les fleurs de la Capselle bourse-à-pasteur sont petites, blanches et regroupées au sommet des tiges.

Elles sont composées de quatre pétales disposés en croix, caractéristique essentielle de la famille des brassicacées.

Ce sont uniquement les feuilles basale (la rosette) qui nous intéresse pour l’ajouter à nos salades.

Comme toutes ses cousines, la capselle a une saveur de chou très caractéristique.

N.B. : la capselle est surtout comme plante médicinale pour son pouvoir hémostatique (qui stoppe les saignements), très utile lorsque l’on tombe et s’écorche dans la nature !

 

La mauve sylvestre (Malva sylvestris)

La mauve est une plante bisannuelle ou vivace de la famille des Malvacées, dans laquelle elle se trouve aux côtés de nombreuses plantes plus exotiques telles que l’hibiscus ou le gombo.

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Si son nom laisse suggérer qu’elle se trouve principalement dans les forêts, il n’en est rien !

En effet la mauve se rencontre plutôt dans les terres remuées et / ou cultivées des jardins, des parcs et milieux urbains, etc.

Lorsqu’elle commence à se développer, on ne distingue que ses feuilles, de forme caractéristique, lobées et arrondies, avec une texture veloutée.

Viennent ensuite les tiges dressées, qui portent les jolies fleurs dont la plante tire son nom.

Ces dernières sont composées de cinq pétales mauves ou rosés, ornés de 3 stries plus foncées, et comportent au centre un pistil bien développé.

Leur forme rappelle ainsi celle des roses trémières, en plus petit ! Il existe plusieurs espèces de mauve, toutes comestibles.

Rafraichissante et très douce, cette plante est particulièrement agréable à déguster en salade.

De plus avec son goût très neutre, elle s’accorde avec tout et est même appréciée des enfants.

 

Voilà un petit aperçu de ce que la nature nous offre en ce début de saison.

Les plantes choisies sont toutes simples à reconnaître, riches en saveur et excellentes pour la santé, de quoi vous motiver à vous lancer dans la cueillette !

Si vous avez la chance de les avoir toutes proche de chez vous, n’hésitez pas à les mélanger entre elles pour obtenir une belle et grande salade, à décorer de quelques fleurs sauvages 😉

[1] L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices, Vol. I, Gérard Ducerf, Editions Promonature, 2017

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