Connue et utilisée depuis des siècles pour ses propriétés médicinales, les bienfaits de l’ortie ne sont plus à démontrer. Partons à la découverte de cette plante originale et pleine de vertus.
L’ortie est une plante herbacée vivace appartenant à la famille des Urticacées. Elle pousse dans les zones tempérées de l’hémisphère nord et on la trouve couramment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Il existe diverses espèces présentes en France et en Europe telle l’ortie brulante (Urtica urens), l’ortie à pilules (Urtica pilulifera), etc. Néanmoins, l’espèce la plus courante en Europe de l’Ouest est la grande ortie (Urtica dioica), celle dont nous allons parler aujourd’hui.
On peut dire de l’ortie qu’il s’agit d’une plante « nitrophile ». C’est à dire qu’elle demande des sols riches en nitrates (azote) ou en déchets organiques à minéralisation rapide pour son développement. C’est la raison pour laquelle on la rencontre fréquemment en milieu forestier, surplombant la litière de feuilles mortes. Mais aussi dans les jardins autour du compost et parfois près des fossés.
Relativement aisée à reconnaître, l’ortie présente un port dressé, une tige robuste de section carrée et des feuilles opposées, ovales et aigües à bords dentés. Toute la plante est recouverte de poils urticants, qui provoquent une réaction cutanée pour le moins peu agréable, mais sans gravité. De juin à octobre, ses petites fleurs discrètes et verdâtres assemblées en grappes font leur apparition. Les fleurs mâles et femelles sont portées sur des pieds différents, d’où son nom d’ortie « dioïque ».
L’ortie est réputée et employée depuis des siècles pour ses propriétés médicinales. Mais elle a également longtemps été utilisée dans l’industrie textile pour produire des fibres naturelles. Au jardin, on l’emploie sous forme de purin pour fortifier les jeunes plants et les protéger des maladies. Dans l’environnement, l’ortie est précieuse pour de nombreuses espèces de papillons, qui pondent parfois exclusivement sur ses feuilles. C’est le cas du célèbre paon-du-jour ou encore, de la petite tortue.
L’ortie est une excellente plante comestible et médicinale. Au niveau nutritionnel pour commencer, c’est une véritable mine d’or ! Ses feuilles sont riches en nutriments, notamment en fer, en calcium, en magnésium, en potassium, ainsi qu’en protéines. Pour exemple, il y a environ 8g de protéines pour 100g d’ortie fraîche, et près de 40g de protéines pour 100g d’ortie séchée et ce sont des protéines complètes ! Il est donc tout à fait pertinent de se supplémenter avec de la poudre d’ortie lorsqu’on est végétarien et/ou grand sportif.
L’ortie contient également une grande quantité de vitamines, notamment les vitamines A, C, E, K et les vitamines du groupe B. Elle est particulièrement riche en vitamines C et K, qui sont importantes pour renforcer le système immunitaire et pour maintenir une bonne santé des os. La plante est également riche en flavonoïdes et en acides phénoliques, qui sont des composés antioxydants bénéfiques pour la santé.
Sa richesse en nutriments et également en silice, confère à l’ortie l’un de ses principaux bienfaits, à savoir : son caractère reminéralisant. Ainsi est-elle parfaitement indiquée pour combattre les troubles ostéoarticulaires (rhumatismes, goutte, ostéoporose, etc.). D’une part ses minéraux vont venir tamponner l’acidité souvent présente dans ce type de pathologie, d’autre part ses effets diurétiques vont également aider l’organisme à l’éliminer. Par ailleurs, son activité anti-inflammatoire va également jouer sur les douleurs en venant s’attaquer au mal dès la racine.
Par ailleurs, l’ortie est également réputée pour soutenir le système immunitaire, améliorer la santé de la peau (et en particulier du cuir chevelu qu’elle assainit), combattre les allergies saisonnières et réduire la tension artérielle, etc. Vous l’aurez compris, l’ortie a plus d’un tour dans son sac !
Autrefois, la plante a longtemps été utilisée sous forme de cataplasme pour soulager les douleurs articulaires et musculaires. Pour un usage interne, les feuilles d’ortie sont plus fréquemment employées de nos jours, et peuvent être consommée sous forme d’infusion, mais aussi de capsule, de poudre ou de teinture. Il semblerait que la consommation des feuilles entières (sous forme de poudre ou capsules) soit la plus efficace pour profiter pleinement de tous ses bienfaits, à moins de faire des infusions très longues (30min à plusieurs heures). Toutes les formes galéniques citées ci-dessus peuvent être trouvées en pharmacie, herboristerie et finalement dans tout commerce, puisque l’ortie fait partie de la liste des plantes libérées. Demandez conseil à votre professionnel de santé ou votre pharmacien concernant la posologie à adopter en fonction de vos besoins.
On emploie plus particulièrement les feuilles d’ortie, mais la racine et les graines ont également leurs indications et propriétés. La racine, astringente, est reconnue pour son efficacité à améliorer les troubles de la prostate, dont l’hypertrophie bégnine. Elle est anti-inflammatoire des voies urinaires et aide à prévenir l’apparition de lithiases (calculs). Néanmoins, il est plus difficile de se procurer des racines, à moins de faire votre propre cueillette. Quant-au graines pour finir, ces dernières peuvent être ajoutées dans l’alimentation pour leur richesse en acides gras et le côté croustillant !
Concernant les précautions d’emploi à connaître, la méfiance est de rigueur en cas de troubles rénaux (insuffisance chronique, lithiase, etc.), en raison du côté diurétique de l’ortie. Aussi, de par sa richesse en vitamine K, elle ne doit pas être employé en cure en cas de traitement anti-coagulant. Sa richesse en minéraux peut être problématique si vous souffrez d’un excès de fer (hémochromatose) et de traitement au lithium. Son effet hypotenseur est également à prendre en compte si vous souffrez déjà d’une tension trop basse. Pour tous les cas évoqués ci-dessus et en cas de traitement de manière générale, sollicitez toujours l’avis de votre médecin.
L’une des manières les plus simples de profiter des bienfaits de l’ortie est tout simplement de le consommer. Soupe, omelette, tarte sucrée ou salée, gratin, poêlée, etc. les feuilles d’ortie peuvent vraiment être employées à toutes les sauces ! Pour vous donner un peu d’inspiration, je vous laisse avec ma recette préférée, celle du pesto d’ortie. Utilisée ainsi crue, vous profiterez de sa richesse en vitamine C. N’hésitez pas à tester et vous m’en direz des nouvelles.
Ingrédients :
Etapes :
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