Le mois dernier, nous avons appris à connaître les critères indispensables pour reconnaître la carotte sauvage dans la nature. Comme promis au cours du précédent article, nous allons nous intéresser aujourd’hui aux usages, en particulier alimentaires de la plante, pour clore ce chapitre sur la carotte sauvage !
Première étape
– Ne pas cueillir dans les lieux potentiellement pollués (bords de route, ville intramuros, anciennes voix ferrées, etc.), ni là où vous n’y êtes pas autorisé (réserves naturelles ou autres espaces protégés, terrain particulier, etc.).
– Ne pas « piller » l’environnement, prélevez uniquement les quantités nécessaires à la réalisation de vos recettes, en prenant soin d’étaler votre cueillette (ne pas rester toujours sur le même bosquet) et en ne prélevant jamais plus d’1/3 d’une même plante.
– Laver les plantes avant d’en faire usage, les cuire s’il existe un risque de contamination (bétail en montagne, végétation aquatique, etc.).
– Et bien évidemment, ne jamais cueillir si vous avez un le moindre doute quand à l’identification !
Le « mythe » de la racine de carotte
Parlons tout d’abord de la racine, puisque c’est cette dernière qui a tendance à faire fantasmer les amateurs de cueillette sauvage. C’est LA mythique racine de carotte sauvage (on aurait presque envie de partir à sa recherche comme à la chasse au Dahu !). Blague mise à part, je peux vous assurer que ce n’est vraiment pas la meilleure ressource à tirer de la carotte, et je vous laisse constater par vous même en image :
Voilà qui ressemble plutôt à une arnaque, non ? Bon là je caricature un peu, parce qu’il n’est pas impossible de tomber sur un spécimen de taille respectable. Mais cela représente bien ce que vous allez trouver la plupart du temps : une frêle racine blanchâtre, pas plus épaisse qu’un doigt. Tout à coup, voilà qui fait un peu moins rêver…
Des fleurs et des graines !
Si les fleurs ont avant tout un usage décoratif dans les salades, il est possible d’en faire des savoureux beignets, sucrés ou salés selon les goûts. Dans le courant de l’été et jusqu’en septembre pour les plus tardives, ces dernières s’amasseront en petits « nids », remplis de graines qui dégagent au froissement une agréable odeur fruitée.
Conclusion et recettes
Pour finir cet article en beauté, je vous ai préparé un tableau récapitulatif des périodes de cueillette et des usages.
Ainsi qu’une recette de beignets de fleurs de carotte (voire ci-dessous) ! Enfin, j’avais envie de vous faire partager quelques des liens vers des recettes fort sympathiques, trouvées de part de d’autres du web :
– Voici quelques recettes originales de flan et yaourt glacé aux graines de carotte. Je précise qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une sorbetière pour la seconde recette, la version simplifiée facile à faire à la maison consiste à laisser refroidir le mélange après l’ajout des yaourts et à le boire plutôt comme un
lassi indien, très sympathique aussi.
Beignets de fleur de carotte sauvage
Ingrédients
- 120g de farine
- 1 œuf
- 200ml d’eau
- Huile d’olive
- Inflorescences de carotte sauvage
- Sucre ou sel selon les goûts
Recette
1 – Préparer la pâte en mélangeant la farine, l’œuf et l’eau que vous verserez petit à petit l’eau tout en mélangeant au fouet.
2 – Laisser reposer 30 minutes. Vérifier la consistance de la pâte et ajouter un peu d’eau si cette dernière est trop épaisse.
3 – Faire chauffer l’huile dans une poêle.
4 – Plonger les inflorescences de carotte dans la pâte, les retirer à l’aide d’une cuillère et les déposer dans la poêle.
5 – Faire cuire 1 minute de chaque côté.
6 – Déposer les beignets dans une assiette
7 – Sucrer ou saler le tout
8 – Déguster en apéritif ou en dessert !